Les templiers

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Les thèmes actuels portant sur l’empreinte laissée par l’homme dans son milieu de vie, et les éventuels dégâts qui en découlent, sont des sujets récurrents régulièrement abordés par les médias, les politiques, etc. Mais l’homme n’est pas le seul à être une menace pour la biodiversité. Il existe des espèces dites « envahissantes » (végétales ou animales), qui perturbent les équilibres écologiques subtils, et il semblerait que le chat domestique en fasse partie. C’est dans le but d’estimer l’impact de nos félins sur leur environnement que le Museum d’Histoire Naturelle a lancé en 2015 une enquête participative à laquelle peuvent collaborer tous les citoyens intéressés.

Le Chat Prédateur

Le chat a été domestiqué par l’homme il y a fort longtemps, on en trouve des traces il y a plus de 4000 ans avant Jésus-Christ (entre Égypte et Proche-Orient). Il est présent en France Métropolitaine dès l’époque romaine, mais c’est après le Moyen-Âge qu’il s’est répandu et généralisé dans les fermes, en tant que chasseur de rongeurs.

Actuellement, le chat domestique est extrêmement populaire, au point que sa population a dépassé celle des chiens : 14,2 millions de chats dits « de propriétaires » ont été recensés en 2018, sans compter les chats libres, errants et ceux retournés à l’état sauvage. Et ce chiffre ne cesse d’augmenter. La vision de la domestication par l’homme ayant évolué, on peut dire que le chat doit en partie sa popularité croissante à un mode de vie plus autonome et indépendant que celui du chien.

 

Quelques Définitions

  • Chat de propriétaire : normalement identifié, très souvent stérilisé, nourri, soigné et sous la responsabilité de son/ses maître(s).
  • Chat dit « libre » : identifié, stérilisé, nourri et soigné, mais sous la responsabilité d’une association de protection des animaux/de la nature, ou du maire. Capturé, puis relâché sur les lieux de sa capture, il défend son territoire et évite que celui-ci soit investi par des individus errants féconds.
  • Chat errant : nourri plus ou moins régulièrement par l’homme. On estime sa population entre 8 et 10 millions.
  • Chat féral : chat domestique totalement retourné à l’état sauvage, vivant et se reproduisant librement dans la nature. Il n’existe pas de données chiffrées quant à sa population.

Quelles solutions pour agir et empêcher les chats de nuire à la biodiversité ?

 

Parmi les actions possibles :

  • Stérilisation et identification : Limiter les marquages territoriaux, les maladies, et la prolifération.
  • Alimentation de qualité : Riche en protéines animales, en libre-service si possible, pour limiter les déplacements du félin à la recherche de proies.
  • Stimulation de l’instinct de chasseur : Jouer avec son chat (par exemple en agitant un bouchon au bout d’une ficelle), ou lui laisser des objets avec lesquels il pourra simuler différentes étapes de prédation.
  • Empêcher les sorties nocturnes : Empêcher son chat de sortir la nuit ou au petit matin, ou après un épisode de forte pluie.
  • Collier avec clochette ou bandana coloré : Pour avertir les proies potentielles.
  • Dispositifs répulsifs : Plantes répulsives, pulvérisation d’un mélange répulsif (eau, jus de citron et huile essentielle d’eucalyptus), arrosage avec détection de mouvements, appareils à ultrasons répulsifs.
  • Protéger les nids et mangeoires : Grillage entourant les pieds des arbres,  branches épineuses pour gêner les chats sans les blesser.

En adoptant ces mesures, nous pouvons contribuer à réduire l’impact des chats domestiques sur la biodiversité et protéger les espèces vulnérables de notre environnement.